jeudi 13 février 2014

Plancher chauffant, électricité ou eau?


Plancher chauffant, électrique ou à eau


Silence et propreté, chaleur douce, homogène, sol toujours chaud, même au saut du lit… Le plancher chauffant est immédiatement séduisant. Comme deux systèmes sont possibles, à eau ou électrique, tout ce qu’il faut savoir sur ces deux techniques.

Calme et volupté

Confort mais aussi gain de place, tels sont les arguments majeurs du chauffage par le sol : invisible, il n’entrave ni la déco, ni l’aménagement. Il se pose aussi bien dans une salle de bain que dans la chambre, trouve sa place dans toute la maison et une utilité certaine dans la buanderie. Tout le plancher de la pièce est transformé en super radiateur, dont la chaleur rayonne uniformément.
En terme de confort, le plancher chauffant affiche de solides arguments : pas de dessèchement de l’air, une température adaptable grâce à son thermostat. On peut ainsi avoir 20° C dans une pièce, 18° C dans une autre. Le principe de fonctionnement est celui d’un chauffage à basse température par rayonnement, ce qui procure une chaleur homogène.

Électrique rime avec pratique

Le chauffage de sol électrique, aussi appelé plancher rayonnant électrique, est appelé PRE par les initiés, sachez reconnaître l’abréviation ! Ce système est bien adapté aux rénovations dans l’ancien car son installation est plus simple que celle d’un système à eau. On le trouve vendu en kit prêt à monter dans le commerce. Facile d’adapter la quantité selon la taille de la pièce : on peut associer un kit de deux m2 avec un autre de six, ou prendre directement un 12 m2.
Niveau pose, ça se passe comme ça : on déroule des bandes toutes prêtes de câbles électriques sur treillis, sur lesquelles il faudra couler une chape de béton. La chaleur dégagée par les câbles sera transmise à la dalle qui la réémettra par rayonnement. Et pour éviter qu’elle ne parte vers le bas, on ajoute un isolant thermique de haute densité. Le PRE peut être direct ou, plus malin, à accumulation : la dalle emmagasine alors la chaleur la nuit, pendant les heures creuses, et la restitue le jour.

Eau rime avec écolo

Mais hydraulique rime aussi avec pratique ! À l’usage, il est souvent préféré par les utilisateurs. Les ondes électromagnétiques liées au plancher électrique sont parfois pointées du doigt. Certains pays prennent en compte ce genre de données dans l’architecture mais ce n’est pas le cas en France, où il est difficile de trouver des études sur le sujet. Ce qui est sûr, c’est que le plancher à eau chaude représente un investissement plus important, mais plus rentable à l’usage. Sa chaleur est plus confortable, mieux répartie dans la pièce, et l’air est plus sain.
Le principe de pose est similaire à celui du plancher électrique, soit un système de réseaux de tubes posés en boucle, comme une coquille d’escargot. On place un isolant en dessous, pour empêcher que la chaleur ne s’échappe, et une dalle de béton dessus, qui retransmettra la douce tiédeur… ou la fraîcheur : il existe en effet des planchers réversibles, qui fonctionnent à eau chaude en hiver et à eau froide en été.

Les bons accords

Carrelage et pierre sont de bons conducteurs de chaleur, techniquement recommandés pour ce type de chauffage. Les planchers chauffants peuvent aussi se marier avec le grès cérame, la terre cuite, le marbre, le parquet, le stratifié, à condition de vérifier la compatibilité avant l’achat. Le matériau doit être le moins épais possible, sinon il risque de freiner les rayonnements émis.
Il faudra faire appel à deux corps de métiers : l’électricien et le carreleur (ou le maçon). Privilégiez le bon sens et faites appel à un artisan qui a l’expérience de ce genre de pose. Il devra en effet se livrer à de savants calculs pour évaluer vos besoins et assurer que la température de la dalle ne dépassera pas 28° C au niveau du sol fini (un maximum fixé par décret) ! Les principaux problèmes des planchers chauffants, en général garantis au moins dix ans, viennent d’une pose mal effectuée (chauffage mis trop fort sur une dalle en béton pas sèche, etc.). Choisissez un plancher ayant reçu l’aval du centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Sous vos pieds, les économies

Côté prix, il faut prévoir entre 40 et 50 euros/m2 pour l’installation d’un plancher chauffant électrique. Le choix d’un sol chauffant à eau implique de se doter d’un générateur basse température : pompe à chaleur, chaudière ou capteurs solaires. Le coût dépendra donc du système choisi. On peut compter néanmoins sur une moyenne de 80 à 110 euros/m2 pour un plancher chauffant hydraulique, pose comprise. Bon à savoir : vous ne pourrez pas bénéficier de crédit d’impôt pour cette installation, sauf pour le générateur.
Côté dépense, le fonctionnement à basse température permet une économie d’énergie de 10 % environ. Le meilleur moyen d’alléger radicalement sa facture reste de… chauffer moins ! Abaisser le thermostat d’un ou deux degré entraine une vraie différence à la fin du mois. Le confort des sols chauffants permet aux frileux de passer plus facilement le cap. Au final, qu’il s’agisse d’eau ou d’électricité, les deux procurent un grand confort de chauffe tout en étant économiques, car ils fonctionnent à basse température.

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